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1)RN76 ; Jacques Philarchein, bonjour. Pourriez-vous, à l’intention de nos lecteurs, vous présenter et nous résumer votre parcours intellectuel, idéologique et politique ?

Bonjour, je suis, comme beaucoup d'enseignants, issu de la gôche. Entendons-nous bien, je n'étais pas particulièrement prédisposé au gauchisme, mais le poids du gauchisme est tel dans l'enseignement que je devins gauchiste, en quelque sorte, sans m'en apercevoir. Puis, conscient que le gauchisme n'était qu'une posture, cachant un grand vide intellectuel, je suis devenu plus tard syndicaliste à FO ; le syndicalisme a l'avantage d'être plus précis, plus légitime, et de mobiliser une vraie culture juridique et sociale. Cela dit, à l'occasion de mon expérience syndicale, j'ai pu mesurer la perversité en même temps que la servitude volontaire des enseignants. Ces enseignants que je défendais bénévolement n'avaient strictement aucune reconnaissance ; les mêmes qui accusaient les syndicats d'être ripoux (même si ce n'est pas entièrement faux) passaient leur temps à me demander des renseignements techniques ou de plaider leur cause, sans prendre de carte bien entendu ! Puis je suis devenu patriote, lassé des positions immigrationnistes, sans-papiéristes et sans-frontiéristes de tous les syndicats, y compris le mien. Cela étant, mon patriotisme a considérablement changé de forme entre 2010 et aujourd'hui !

2)RN76 : Vous êtes intervenu lors des Assises contre l’Islamisation en 2010. Rapidement et clairement, pour quelle(s) raison(s) avez-vous rompu, depuis, avec Riposte Laïque ?

Oui, j'ai fait une intervention très hostile à la bobocratie, et à l'immigrationnisme d’État. Par voie de conséquence, je m'y alarmais de la poussée de l'islam en France. Après avoir travaillé pour Riposte, j'en suis parti récemment, étant proche des idées d'Alain Soral, penseur détesté par beaucoup de rédacteurs de Riposte. Vers la fin, certains de mes textes étaient systématiquement refusés, il suffisait que je parle de quenelle ou d'Alain Soral, que j'affiche une position plutôt pro-Palestiniens, ou encore que je cite Kemi Seba ou le Sheikh Imran Hosein, pour que les autres rédacteurs (pas tous, cela dit) me traitent de tous les noms sur notre liste de diffusion. J'en avais marre de faire des articles qui passaient à la corbeille. Je suis parti. Ma conférence conjointe à Nancy avec mon ancien « patron » Pierre Cassen fut mon dernier partenariat avec Riposte.


3)RN76 : Riposte Laïque est-il une incarnation d’un néo conservatisme à la française ou est-ce plutôt une réaction épidermique des français sincères face à une visibilité accrue de l'Islam, sans fond idéologique solide?


Au début, je ne savais même pas ce qu'était le néo-conservatisme. J'ai compris par la suite qu'il s'agissait d'une sorte de doctrine mondialiste américano-centrée, selon laquelle le monde se partagerait entre un axe du Bien et un axe du Mal composé de pays voyous, souvent musulmans. Un truc vachement manichéen ! Je me suis alors aperçu que les néo-conservateurs appelaient « voyous » tous ceux qui contrariaient les intérêts immédiats des USA, et plus généralement de l'oligarchie mondialiste. Les néo-conservateurs, crispé sur une exaltation de la culture « judéo-chrétienne », en réalité judéo-WASP, et volontiers islamophobes, sont les mêmes qui financent ou soutiennent des islamistes dès lors que ceux-ci servent leurs intérêts, ou ce qu'ils croient être leurs intérêts. En clair : une gigantesque arnaque idéologique, assortie de milliers de morts. L'islam, vu par les néo-conservateurs, est tantôt diabolique, tantôt super-sympa, en fonction des intérêts du moment !

En ce qui concerne Riposte, il est clair qu'il y a des rédacteurs sionistes et mêmes des néolibéraux, ils ne s'en cachent d'ailleurs pas. Il y a donc une forme de néoconservatisme latent à l’intérieur de Riposte : soutien à l’État d'Israël, et faible contestation de la géopolitique des États-Unis d'Amérique. Cela dit, Riposte soutient également Bachar el Assad et Poutine, mais déteste l'Iran. Tout cela est bien ambigu. Cela a valu à Riposte un lectorat, je le crois, assez important, composé, comme vous le dites, de Français sincères. Le problème, c'est que les Français sincères ont aussi de la sympathie pour Soral et Dieudo. Les positions viscéralement hostiles de Riposte à l'encontre de ces deux personnage vont, à mon avis, affaiblir la crédibilité de Riposte Laïque et de Résistance républicaine.

4)RN76 : A RN76, nous parlons souvent de « récupération » du milieu patriote et d’infiltration de celui-ci par des thématiques qui permettraient de lui ôter toute dimension révolutionnaire et de le ramener dans le giron de la « droite forte ». Ainsi, la critique de l’immigration massive (qui mène à la contestation du modèle économique capitaliste et mondialiste) est peu à peu évacuée au profit d’une obsession de l’Islam (permettant de mobiliser pour la défense de «l’occident »). Dans quelle mesure pensez vous (ou non) que cette récupération soit réelle et planifiée ?

Vous avez tout résumé dans cette phrase : « La critique de l’immigration massive (qui mène à la contestation du modèle économique capitaliste et mondialiste) est peu à peu évacuée au profit d’une obsession de l’Islam. » Je pense que le mondial-Système est suffisamment intelligent et pervers pour infiltrer et manipuler sa contestation ultime qui est le national-patriotisme. On parle à longueur de pages du méchant islam, et tout le reste passe à la trappe. Je me souviens d'une phrase de l'abbé de Tanoüarn : « Le pire ennemi de la France, ce n'est pas l'islam, c'est elle-même. » C'est ce que j'ai également dénoncé dans mes articles sur l'homme-masse, sur la servitude volontaire et le nihilisme occidental. Je suis le rédacteur de RL qui a le moins écrit sur l'islam et le plus sur les Français de souche non-musulmans, dont j'ai systématiquement dénoncé l'aveuglement, la complaisance et la perversité individualiste. En salle des profs, je suis entouré de zombis. La quasi-totalité de mes collègues est encore en extase devant la politique du gouvernement. L'une d'elle me disait : « Bon, d'accord, la France ne va pas très bien. Mais quand même, Hollande, il est plus beau que Sarkozy. » je vous laisse apprécier le niveau de cette analyse politique, émanant d'une enseignante d'économie et de sociologie ! Autre fait : dans ma petite ville de 12 000 habitants où est mon lycée, il y a peu d'élèves arabo-musulmans, et ils sont généralement disciplinés et ont de bons résultats. Les « branleurs » et les fouteurs de m... sont les petits FDS, des « chavs » individualistes, qui ne prennent pas une note, et bénéficient de toutes les impunités. C'est dire la complexité de notre époque... Du reste, ces « chavs » ressemblent beaucoup à leurs professeurs, à la fois leurs victimes et leurs complices. L’Éducation Nationale est en état de mort cérébrale. Ce ne sont en aucun cas les musulmans qui ont provoqué cette mort cérébrale ! La France s'est tuée elle-même. Regardez aussi toutes ces affaires où les pouvoirs publics prennent des décisions destinées à éviter « d'offenser certaines communautés » (interdiction des sapins de Noël, par exemple), alors même que ces « communautés » n'ont souvent rien demandé. La France n'est pas victime de l'islam, mais de son propre suicide. Certes, je ne nie pas que des milieux islamistes impérialistes puissent être tentés de bénéficier de ce suicide. En religion, comme en politique, la nature a horreur du vide.

Les médias qui, comme Riposte, insistent davantage sur l'islam que sur le nihilisme occidental risquent ainsi, de facto, de faire le jeu du Système.

5)RN76 . Pour nous l’ennemi est clairement le libéralisme (économique ou civilisationnel), qui a la particularité de pouvoir s’incarner dans des domaines idéologiques très éloignés les uns des autres. Croyez-vous qu’en réponse, le nationalisme et la révolution puisse dépasser les concepts de droite ou de gauche ? Qu’en pensez-vous ?

Je dirais que le mondial-Système est un libéral-libertarisme. Il y a un libéralisme sauvage en économie, et un libertarisme tout aussi sauvage au niveau des moeurs puisque, désormais, la délinquance et le crime sont exaltés et non réprouvés. Mais libéral-libertarisme est encore un mot insuffisant, car insistant trop sur la notion de liberté. En réalité, ce mondial-Système est extrêmement dirigiste et répressif. Par certains côtés, je préférerais qu'on parle en économie d'un libéral-étatisme (l’État sert à cogner sur les petits, salariés, fonctionnaires ou patrons, pour favoriser les gros, hauts-salariés, hauts-fonctionnaires et grands patrons) et au niveau sociétal d'une anarcho-tyrannie (l’État tyrannise les honnêtes gens tout en favorisant l'impunité la plus sauvage en matière de crimes et de délits). Aujourd'hui, par exemple, Valls entre en guerre contre notre humoriste national Dieudonné ; Esteban et Samuel sont en prison pour s'être défendus, comme tant d'autres ; Nicolas Bernard-Busse a été incarcéré parce qu'il n'était pas d'accord avec le gouvernement ; moi-même je suis un futur délinquant de la pensée ; et pendant ce temps, magouilleurs, escrocs, tortionnaires, violeurs, casseurs, cogneurs bénéficient de toutes les largesses d'une magistrature aux ordre. J'ai d'ailleurs dans l'idée que ce système anarcho-tyrannique (terreur contre les dissidents et les braves gens, et protections inouïes à l'endroit de la racaille) est le propre de bien des révolutions. Pour cette raison, je me méfie du concept de révolution, fût-elle nationale. A la limite, je préfère le concept de restitution, de dévolution, de restauration même, mais dans un sens assez large. Les gauchistes disent eux-aussi : « Il faut faire la révolution ! » Je préfère « Il faut retrouver nos valeurs ! » Bien évidemment, j'en ai conscience, ce ne sont que des mots... J'ajoute qu'en astronomie une révolution complète est un retour à la position initiale !


6)RN76 : En temps que nationalistes, nous pensons que dans un pays, la religion tient le rôle de ciment social et que l’absence de religion (destruction du catholicisme français) fragilise la cohésion sociale, tout en créant un vide qui appelle à être comblé (ce qui expliquerait le succès de l’Islam salafiste prosélyte en France). En temps que marxiste, quel est votre point de vue sur cette question ?


Je ne suis pas « marxiste », mais « marxien », « marxiste » est une simplification rhétorique. Mon « marxisme » consiste surtout en une conscience très claire de la captation de la plus-value et de l'exploitation économique, qui n'est pas un mythe. Pour cette raison, je n'apprécie pas non plus l'infiltration des milieux nationalistes par de petits capitalistes magouilleurs et anti-sociaux. Par principe, je défends les petits patrons, mais je sais qu'il en existe d'indignes, comme il existe aussi un grand nombre de salariés indignes, ceux-là même du reste qui font régner la terreur en entreprise et harcèlent leurs propres collègues. L'écroulement du niveau moral de la population amène à ce genre de chose. Et Ortega y Gasset a raison de rappeler que « l'homme-masse » est partout, quelle que soit sa position dans la lutte des classes. Riche, pauvre, exploiteur, exploité, savant, ignorant, homme, femme, vieux, jeune : l'immoralité, l'individualisme, l'effondrement culturel, la néo-barbarie des mœurs, toute l'échelle sociale est polluée, du sommet jusqu'à la base, d'un côté à l'autre, par ces vices structurels de notre société, qu'Ortega y Gasset voyait poindre chez les Espagnols je-m'en-foutistes des années 20-30, qui le payèrent d'ailleurs d'une guerre civile.

En ce qui concerne « l'opium du peuple », j'ai suffisamment lu Hervé Ryssen pour me demander si Marx vise le christianisme ou s'il ne viserait pas plutôt sa religion d'origine qui est le judaïsme. On trouve d'ailleurs la même incertitude quant à la critique freudienne de la religion comme névrose collective. Cela posé, mon opinion sur la religion est nuancée. Je reste convaincu que toutes les doctrines, sans exceptions, religieuses ou non-religieuses, peuvent être infiltrées, détournées, récupérées, déformées, triturées dans tous les sens pour servir les intérêts d'une oligarchie mondialiste, disons-le satanique. Toutes les doctrines, y compris bien entendu le christianisme. Qu'on soit sédévacantistes comme M. Livernette, je crois, ou non-sédévacantiste, comme M. Ploncard d'Assac, on reconnaîtra aisément que le gauchisme pontifical actuel n'est pas le fin du fin en matière de sagesse chrétienne ! Je ne suis nullement un spécialiste de la papauté, mais à chaque fois que je tombe sur des propos du pape, je les trouve vides, bien vides... et très bisounours. Une fois, je lis un truc : le pape condamne la violence en Syrie, et l'emploi du gaz... Et cela s'arrête là. Aucune analyse des différents camps qui s'affrontent. Je sais bien que la théologie et la géopolitique sont deux sciences différentes, mais enfin, on conviendra que c'est un peu court comme position... Cela me fait penser aux droits-de-l'hommistes maçonniques qui pensent que la guerre, c'est très vilain, et qu'il faut agir pour la paix dans le monde et la démocratie...

Je suis donc favorable à une restauration de la pratique religieuse chrétienne en France. Mais pour cela, il faut deux conditions, l'une externe, politique, et l'autre interne, au sein même du religieux. Politiquement, cette restauration ne pourra advenir que lorsque le pouvoir politique protégera sincèrement les lieux de cultes chrétiens, notamment catholiques, en France, et coopérera à une politique active de soutien aux Chrétiens persécutés dans le monde. Le christianisme pourrait donc, de ce point de vue, redevenir une sorte de religion d’État (encore que le concept de « religion d’État » reste pour moi assez flou). D'un point de vue religieux, il faudra promouvoir une caste de prêtres qui soient de grands lucides, qui sachent faire preuve de connaissances et de virilité intellectuelle, loin des prêtres-bisounours d’aujourd’hui. Je crois que la Foi et la Raison ne s'opposent pas dans le christianisme (mais je ne suis pas théologien) : malheureusement, aujourd'hui, on n'a ni l'une ni l'autre, ni la virilité intellectuelle, qui permettrait d'allier des deux. Nous avons besoin de prêtres qui appellent un chat un chat, et non pas de pâles fantômes qui se contentent de bêler que nous sommes tous frères d'un bout à l'autre de la planète. Ne jamais froisser personne, ne jamais même froisser la gauche, voilà à quoi en sont réduits nos prêtres ! Je me rappelle d'une conversation dans un vide-grenier avec un curé de gauche de ma connaissance, habillé en civil ; « J'ai viré nationaliste », lui dis-je, par provocation... Il m'a regardé d'un air effrayé, à croire qu'il avait vu le diable !

7)RN76 : Nous reprochons régulièrement à nos camarades nationalistes d’être trop romantiques, de n’avoir qu’une vision essentiellement culturelle de la politique. En revanche, la gauche marxiste a souvent été aveugle face aux problèmes civilisationnels du fait de son matérialisme et de sa limitation à la seule grille de lecture économique et sociale.
Pensez-vous qu’une synthèse soit possible, comme l’ont tenté Georges Valois, Ernst Niekisch, Jan Thiriart ou, pour certains, Alain Sor
al ?


Je vais vous décevoir, je ne suis qu'un inculte, à part Alain Soral, je n'ai pas vraiment fréquenté tous ces auteurs que vous citez. C'est d'ailleurs typique des anciens gauchiste qui ont perdu dix ou vingt ans de leur vie à lire les âneries du Système. J'envie la culture gigantesque de certains nationalistes originels ! Il m'est donc impossible de faire un exposé de spécialiste sur la question. Mais sur la ligne générale, c'est vous qui avez raison. Le nationalisme ne saurait transiger sur la question sociale, sous peine de redevenir un faux-nez du capitalisme cynique et oligarchique. Pour cette raison, le nationalisme doit étudier le monde du travail, et manifester de l'empathie pour lui, y compris avec une grille d’analyse marxienne. Le nationalisme n'appartient pas à la haute bourgeoisie, fût-elle intérieure, même si celle-ci n'est pas à mépriser, puisque ses intérêts s'opposent à ceux de la bourgeoisie comprador transnationale et apatride, la plus riche et la plus cynique de toutes. Pour cette raison un certain socialisme et un certain nationalisme doivent s'unir. Gauche du travail, droite des valeurs, le slogan est bon, je me réjouis qu'il soit entendu. Un nationalisme totalement anti-social est une contradiction dans les termes, puisqu'il livrerait le peuple, et donc la nation, à une bourgeoisie cynique et oppressive. Cela me rappelle une caricature où l'on voit un capitaliste cynique déclarer, en fumant un cigare, je crois : « Je suis un bon Français, puisque, dans toute ma vie, je n'ai embauché, exploité et licencié que de bons Français ! » Pour cette raison, il faut soigneusement éviter les alliances avec les faux-nez patriotiques de la droite mondialiste, notamment tous ces mouvements issus de l'UMP, qui sont à la droite mondialiste ce que Mélenchon est à la gauche mondialiste : une instance de rabattage des voix sur les partis du Système. Je laisse de côté la question du FN ; je crois qu'il existe au moins 5 ou 6 FN à l'intérieur du FN, des tendances les plus sincèrement nationalistes aux tendances les plus crypto-systémiques.


8) Avez-vous l’intention de continuer à vous engager politiquement et idéologiquement ? Si oui, dans quelles directions ?

Je suis, disons, un peu fatigué... Je reste un militant patriote, et je suis disponible pour des interventions, des conférences. Mais faire de la politique dans un parti, c'est une chose que je ne sais pas faire. Je suis déjà une personne publique en tant que fonctionnaire de l’Éducation nationale. Je ne vous cache pas que j'ai quelque envie de rester un peu en retrait. Cela dit, on peut évoluer. Je deviendrai peut-être politicien un jour, allez savoir...


9) Rapidement, que souhaitez-vous concrètement pour l’avenir politique de notre pays ?

L'urgence a mon avis est de rétablir la sécurité et de mettre fin à la politique d'inversion des valeurs, d'impunité et de protection des criminels par les institutions. Il faudrait que la France redevienne souveraine et qu'elle rompe aussi avec la culture immigrationniste, qui aggrave les problème sans toutefois les créer (les problèmes ont comme origine l'inversion des valeurs, l'immigration elle-même n'étant qu'un facteur aggravant, fût-il très aggravant). Cela dit, toute cette « restauration » repose sur une seule chose : il faut que la masse cesse de consentir et de pratiquer l'aveuglement volontaire, comme mes collègues en salle des profs qui ne savent rien, absolument rien de l'actualité, ce qui est un comble pour des gens qui disent à leurs élèves : « Informez-vous » ! Même l'oligarchie, si puissante soit-elle, n'est pas à l'origine directe de nos problèmes ; le problème est le consentement, encore très majoritaire, de la masse, de l'homme-masse. Récemment, Vincent Reynouard a publié une vidéo sur ce thème, son allocution prononcée à la Fête des patriotes en septembre 2013, intitulée « Être inaccessible au découragement ». Il y tient le même discours qu'Ortega y Gasset, et près d'un siècle plus tard. J'ai toujours été effaré, autant chez les enseignants que dans d'autres couches de la populations, de l'ampleur du consentement au Système. J'ai moi-même écrit un article intitulé « La France crève parce qu'elle est un peuple de victimes consentantes ». La minimisation systématique des faits-divers criminels, notamment, est une constante des conversations quotidienne. Des supplices, des viols, des horreurs en tout genre deviennent de simples « échauffourées »... Pendant ce temps, les protestataires sont désignés comme « fascistes », y compris s'ils ont eux-mêmes subi des horreurs. Le Français-masse n'éprouve aucune empathie pour ses compatriotes, et se croit intouchable. En clair : excusez-moi, mais c'est un con, un con qui touche le fond de la connerie, et en même temps un salaud, au moins un salaud passif. Le plus dur des combats, c'est donc le combat contre nous-mêmes. Personne ne peut dire si nous le gagnerons un jour. J'espère que vous me pardonnerez ce pessimisme, et le mépris indéfectible que j'éprouve pour mes compatriotes-masse, pour les foules, pour les bouffeurs de chips devant la télé comme je les appelle (je tiens cette expression de Pierre Hillard). Je l'ai écrit des tonnes de fois : le pire ennemi du Français de souche, c'est le Français de souche, ce « barbare vertical » dont parlait Ortega y Gasset en stigmatisant, quant à lui, l'Espagnol moyen débile et fêtard des années 20-30.


10) Pour terminer, pouvez-vous nous donner en quelques lignes votre définition personnelle de la France, et de ce qu’est être français ?

Être Français, c'est refuser d'être aveugle sur la France. Je vous renvoie aux développements précédents. Les Français, de souche ou de branche, qui se complaisent dans l'aveuglement et la bassesse, ne sont que des hommes-masse. L'homme-masse est international (et mondialiste).


RN76 Nous vous remercions sincèrement du temps que vous nous avez accordé et nous espérons vous recroiser au cœur de ce combat perpétuel qu’est le nationalisme révolutionnaire et social.

Non, c'est moi qui vous remercie d'avoir invité un tout petit intellectuel comme moi à s'exprimer sans faux-semblants. A très bientôt de vous lire ou de vous écouter.


Janvier 2014

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